La métaphore de la calèche

Aujourd’hui, je voulais prendre le temps d’évoquer avec vous la métaphore de la calèche utilisée au départ par Michel Odoul pour illustrer le fonctionnement de l’être humain et les inter-connexions entre ses différents plans d’existences. En particulier, cette métaphore est très utile pour appréhender la relation entre les plans spirituels, les plans énergétiques et les plans de matière.

Comme le mot métaphore l’indique, il ne s’agit en rien d’une vérité absolue mais bien d’un moyen pour accéder à une conscience différente (plus large, incluant la dimension spirituelle) de ce que nous sommes et de comment nous fonctionnons.

Imaginons une calèche tirée par deux beaux chevaux, un blanc et un noir, pilotée par un cocher. A l’intérieure de cette calèche réside une belle princesse et sur le toit sont attachés les bagages. 

Je précise que je prends quelques libertés quant à la version originale de cette métaphore 😉 tout simplement car je me la suis « appropriée ».

La princesse représente notre âme, notre part spirituelle, invisible, intangible et pourtant bien réelle. Le cocher représente notre ego c’est à dire notre le moi (in)conscient (le personnage ou les personnages) auquel nous avons tendance à nous identifier. Il représente également notre mental, cette part de nous qui structure, qui organise et qui nous permet d’oeuvrer concrètement dans la matière. L’attelage représente notre véhicule physique, le corps. Les chevaux représente les deux polarités d’énergie qui nous habitent, le yin et le yang, le féminin et le masculin. Et enfin, les bagages symbolisent nos mémoires transgénérationnelles et karmiques ainsi que nos blessures et traumas non-résolus mais également nos dons et nos capacités nées ou acquises.

L’âme

Traverser un éveil spirituel, c’est se rendre compte de la présence de la princesse dans la calèche. Tant que notre être ne s’ouvre pas aux dimensions spirituelles, le cocher dirige le véhicule. Il choisit non seulement le chemin, l’itinéraire mais également la direction et la destination. On vit alors en « déconnexion » de notre être profond, en étant totalement déconnecté de notre essence profonde et en étant même inconscient de son existence.

S’ouvrir aux dimensions spirituelles, c’est se rendre compte qu’il y a, à l’intérieur de nous, une part plus subtile qui tente (parfois désespérément) de communiquer avec nous afin de nous indiquer la direction et/ou la destination. C’est à dire, le chemin qui est le nôtre, juste pour notre incarnation en fonction de ce que nous avons à travailler, à dépasser dans une démarche d’évolution. Dans les milieux spirituels, on parle également de mission de vie ou de plan d’incarnation.

Lorsqu’on s’ouvre à l’existence de l’âme, notre vie prend une nouvelle saveur, un véritable tournant. En particulier, la vie commence à prendre sens. Car finalement, ce qui met beaucoup de chercheurs en chemin, c’est bien la quête de la vérité et la quête du sens. Un beau matin, on se réveille en se demandant à quoi tout cela rime ? Boulot – métro – dodo. Accumuler tant bien que mal quelques biens matériels, quelques richesses pour nous sécuriser et assurer à nos enfants un avenir meilleur … Qui en à l’heure actuelle adhère réellement encore à ce stéréotype de vie bien rangée ? 

Probablement pas vous qui êtes occupés à lire cet article !

Un sens qui apporte cohérence à l’existence, en adéquation avec notre intérieur c’est à dire nos sensations, nos ressentis, nos intuitions, en adéquation avec le vivant qui s’exprime à travers chacun de nous.

L’égo

Alors petit à petit, le cocher apprend à occuper sa juste place. Petit à petit, l’égo lâche une partie des responsabilités qu’il s’était erronément octroyées. Il accepte de ne plus être maître de la direction et de la destination et accepte de servir le plus grand en s’alignant à la volonté de l’âme. 

Cependant, il reste bien maître du chemin emprunté, car il connait son attelage et il possède de l’expérience en matière de voyage. Alors, tout en gardant le cap, il prendra parfois la liberté de l’itinéraire afin de faire une escale bien agréable ou de profiter d’une route plus confortable.

Le cocher possède également la maîtrise des deux chevaux, il sait qu’il est important de les guider afin qu’il s’équilibrent. Si l’un des deux chevaux est trop puissant, c’est tout l’attelage qui est dévié de sa trajectoire.

Le mental

Le cocher représente également le mental. Certains parlent de mental inférieur, de mental supérieur. A ce stade, peu importe. Le mental, c’est la part de nous qui est capable de concevoir, de planifier, d’organiser, de mettre les choses en place concrètement. Inutile de préciser que c’est une part importante de notre être. Et en même temps, réduire notre fonctionnement exclusivement au travers du mental reviendrait à mener une vie sèche, vide, sans substance car vide d’essence.

Il est intéressant de noter qu’il y a souvent un amalgame dans les discours entre l’égo et le mental. Cela montre à quel point, dans nos cultures occidentales, le développement du mental est poussé à l’extrême. Il suffit de jeter un coup d’oeil aux programmes de l’éducation nationale pour s’en rendre compte. Seules les matières nourrissant l’intellect sont valorisées au détriment de toute approche favorisant le développement de l’être.

Le Yin et le Yang

Les chevaux parcourant le chemin côte à côte représentent le mariage de nos polarités féminine et masculine. Nous sommes chacun (homme ou femme) habité par ces deux énergies polarisées qu’il est important de rendre conscientes, voire de développer pour mener une existence harmonieuse, pour développer une relation à soi-même et à l’autre respectueuse, porteuse basée sur le consentement et plus la co-dépendance.

Dans les milieux spirituels on parle souvent de féminin et de masculin sacré.

Le corps

Incarner. Revêtir un corps de chair. Si la calèche représente notre corps physique, il est de la responsabilité du cocher d’en prendre soin afin de pouvoir voyager en toute sécurité. L’âme s’incarne dans un corps de chair, la princesse se loge au creux de la calèche. Elle n’est pas visible de l’extérieur et pourtant elle est bien présente au coeur du coeur, à l’intérieur.

Les bagages

Il restent les bagages. Il y aurait beaucoup à en dire. Imaginons deux couleurs de bagages, les valises roses et les valises vertes.

Les valises vertes représentent nos mémoires transgénérationnelles et karmiques ainsi que nos traumas et nos blessures. Je dirais simplement qu’il s’agit des bagages qui vont nécessiter d’être triés, nettoyés, réarrangés et dont on va en partie pouvoir se délester afin de voyager plus léger.

Les valises roses représentent nos dons et nos capacités. Ce sur quoi le cocher peut s’appuyer pour faire face aux aléas du chemin. A contrario des valises vertes, celle-ci prendront de plus en plus de place au fur à mesure du voyage car c’est en cheminant que certaines de nos capacités se développeront. Certains dons nous seront d’ailleurs révélés à la suite de guérison de blessures profondes.

En espérant que ce partage vous apportera un certain éclairage sur l’importance – à mes yeux – de réintégrer chacun à notre niveau notre dimension spirituelle.

Avec tout mon amour - Nylou

Photo libre de droit – pexels.com

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